8 avril 2017

Corsica

Des vacances en Corse ! C'est juste une parenthèse en dehors du temps, au sein de paysages sauvages où la mer et la montagne ne sont jamais bien loin, avec de jolis villages perchés à flanc de collines. La saison n'est pas démarrée, les plages sont quasi désertes, en contre-partie l''eau est encore bien froide..Le soleil a trop souvent laissé la place aux nuages, et d'un coup l'eau turquoise perd de son apparat, dommage. Mais quand même ce petit tour en Corse ne nous a donné qu'une envie : y retourner bien vite ! Il y a tant à voir, tant de sentiers où l'on aimerait flâner en prenant son temps, pour respirer les odeurs du maquis ou voir des lacs en montagne. Il y a tant de criques et de plages, qu'on aimerait y rester quelques heures où une journée ! 
Amandine était avec nous,  nous avons calés nos dates de vacances sur les siennes après son stage, et c'était bien de se retrouver ensemble avec notre "mimie" !
Pour mes lecteurs, 59 planches photo, c'est long à regarder mais pour moi trop peu pour tout vous montrer... Je vous laisse découvrir notre circuit au fil de ces commentaires.
Arrivés à Bastia, nous n'en verrons que l'aéroport à l'écart de cette ancienne capitale.Déjà le regret de ne pas y avoir été, mais sinon on ne tenait pas le programme !
Stéphane a projeté l'ascension du Mont Stello pour cette 1ère journée, où l'on devrait voir un magnifique panorama 360° sur le Cap Corse. Seulement Amandine ne veut pas marcher, et il faut rejoindre notre location réservée pour 2 nuits à Saint Florent, et faire les courses... Pique-nique sur la plage en attendant l'heure de remise des clés. Stéphane torse nu aux premiers rayons de soleil, Amandine en cache-col espère que le vent arrête de nous frigorifier...
Ce n'est donc que vers 17h que l'on rejoint le point de départ de cette ascension, avec sur notre route le joli village de Nonza où je n'ai droit qu'à une pause photos au bord de la route pendant que l'on cherche notre chemin, car l'heure tourne...
Le guide vert indique bien une marche de 6h A/R, et je sais qu'on part trop tard...sauf que Stéphane me dit que ce  ne sont là que des heures de marche pour touristes, alors que nous, grands sportifs allons mettre moitié moins de temps ! Tu parles, vu le dénivelé à faire, il a bien omis de m'en parler, il les fallait bien ces 6h, et même si Stéphane est allé jusqu'en haut, j'ai fait demi-tour de mon côté à la nuit tombante parce que déjà là, avec une frontale pour deux dans son sac à dos, nous sommes rentrés à minuit, et affamés....
Ce fut cependant une belle randonnée, sauvage comme je les aime, nous ne croiserons personne...la brume s"élève sur le bord de mer. Il est dit que prudence est nécessaire sur ce site car souvent le brouillard arrive et surprend les randonneurs piégés par l'opacité de la brume. Un beau coucher de soleil à l'horizon, que demander de plus en cette soirée déjà emprunte d'évasion.
On aimerait prolonger notre effort par une grasse matinée, mais nous ne restons à Saint Florent qu'une autre journée dédiée à la visite du désert des Agriates, d'autant que le soleil est censé régner en maître avant une dégradation de la météo annoncée pour les jours suivants. Cette perspective nous permet d'entrevoir une journée plage au soleil pour Amandine, et marche pour nous pour atteindre la fameuse plage de Lotu, car pas de bateau pour y aller puisque la saison n'est pas démarrée et l'office du tourisme nous a informé qu'il fallait 6 h de marche A/R, auxquelles Stéphane ne croit pas plus que la veille... pourtant c'est vrai qu'il les faut..., une autre journée sportive s'annonce donc mais j'en suis ravie.
Et bien à peine partis, de gros cumulus se forment, laissant place à un ciel de plus en plus gris... Amandine a les clés de la voiture et a déjà froid...on lui dit que le soleil va revenir comme prévu...
Je devine aux premiers détours de notre sentier le long du littoral combien cela doit être beau quand le soleil perce à travers ces eaux cristallines ...c'est frustrant de se dire que pour nous c'est aujourd'hui ou pas cette randonnée, alors il faut prendre les choses comme elles viennent et en profiter quand même.
Au bout de 2h, nous finissons par atteindre le point critique où il faut traverser un bras de mer pour continuer le sentier avec de l'eau bien froide jusqu'au ventre (du moins pour ma petite taille..) et Stéphane n'a pas envie de risquer de mouiller les sacs à dos avec les appareils photos dedans, qui sait si l'on ne ferait pas une mauvaise chute avec des fonds sableux instables... Il "teste" la traversée, je me refroidis et me sens de moins en moins enhardie à me mettre en maillot de bain, et continuer plus loin avec cette grisaille, pour voir quoi de plus ? Amandine voudrait qu'on fasse demi-tour... Décision est prise de pique-niquer chacun de notre côté et de rentrer.
Mais voilà que le ciel se dégage, que la mer prend des couleurs inespérées passant du bleu au turquoise.  Et que là, franchement faire 1/2 tour alors qu'il ne reste qu'une heure de rando pour atteindre la plage du Lotu, et bien non ! Amandine a trouvé un petit coin à l'abri du vent, et nous, nous traversons finalement sans difficulté ce bras de mer !! On se croirait presque aux Seychelles, du moins à l'idée que je m'en fais, n'y étant jamais allée...
 La tour génoise surgit, magnifique ! la côte nous émerveille à chaque tournant.
Le sable est blanc et la plage du Lotu est à nous, rien qu'à nous ! Un paradis sur terre et à nos pieds. Alors là, oui, une petite pause s'impose avec une rapide baignade frisquette! L'heure tourne bien sûr, pas question d'aller jusqu'à l'autre fameuse plage de Saleccia, il nous faudrait 2 h de plus A/R et on pense à Amandine, car le soleil devient plus rasant et passe trop vite derrière les montagnes, ce qui fait tomber d'un coup la chaleur qui nous enveloppait; le trajet du retour sera donc plus rapide qu'à l'aller mais je refuse le pas de course !
Retour à Saint Florent et son petit port, on dit que c'est le Saint Tropez de la Corse, je n'irai pas jusque là...
Notre 3ème jour sonne le départ pour Calvi, et cette fois le temps se gâte comme prévu, les métérologues se trompent rarement dans ce sens là...Vue depuis la route sur l'Ile Rousse, mais nous ne nous y arrêtons pas.
A Calvi, nous faisons les courses pour nos 2 prochains jours dans une nouvelle location. Par chance une éclaircie apparait pour notre pique-nique improvisé sur la plage. Puis direction la citadelle, pour découvrir cette ville historique de la Haute Corse avant que la pluie n'arrive.
Stéphane me propose d'aller jusqu'à la Chapelle de N.D de la Serra, d'où un panorama 3* sur la baie de Calvi est signalé par notre Guide Vert. Nous arrivons aux travers des premières gouttes de pluie sur ce site majestueux. Même par temps couvert; le spectacle est grandiose.
 Nous  y sommes bien sûr revenus et même encore le jour du départ, revoir cette baie sous le soleil !
Entre temps, ce fut presque jour de repos, comparé à nos premières sorties ! Mais la pointe de Ravellata et son phare, visible depuis notre fenêtre, nous narguait. Stéphane a été courir de Calvi au bout de cette presqu'île de la Balagne qui s'étend sur 2 km, tandis que je n'y ai fais qu'une petite randonnée osant braver ce ciel menaçant, je finis trempée sous une bonne averse !
L'après-midi, nous décidons d'aller visiter le charmant village de Lumio, à 8 km de là, qui serait une destination phare des stars. En tout cas c'est le village natal de Laeticia Casta.
Au retour, un panneau nous indique une plage, alors nous nous laissons tenter par sa découverte, le soleil décline et se reflète joliment sur la mer. Stéphane ne veut pas y rester jusqu'au coucher de soleil pourtant que dans une demi-heure.Nous rentrons donc rejoindre Amandine et nous réchauffer !
6ème jour déjà... nous quittons Calvi pour notre 3ème escale à Porto. La route est magnifique, comme toutes les routes que nous avons prises jusque là d'ailleurs. Au col de Palmarella, nous basculons sur le golfe de Girolata. Plus loin le sentier du facteur est le point de départ d'une belle randonnée jusqu'au village de Girolata et sa célèbre plage, mais ce serait bien 4 h A/R, nous n'avons rien pour pique-niquer et Amandine n'est pas partante...alors nous continuons notre route au travers des magnifiques calanques.
On espère trouver où manger sur la route mais même en bord de plage comme à Tuana tout est désert...Nous apprécions néanmoins ce petit détour, y découvrons de magnifiques grottes et des vaches qui paraissent au pied d'un bel olivier.
La baie de Porto nous ravie, il y a pourtant peu de points de chute pour y séjourner. C'est au camping de Porto que nous avons trouvé à louer un bengallow, avec deux supérettes ! Nous n'arriverons donc à déjeuner que vers 17h...au port de Porto.
Après avoir déchargé la voiture, pris possession de notre petit pied à terre, nous reprenons la voiture jusque Cap Rosso, escale avant à la fameuse plage de Ficajola, mais elle est déjà l'ombre.
Au Cap Rosso, un sentier mène jusqu'à une tour, mais le soleil se couche déjà. Stéphane lui va au bout du chemin et rentre à la frontale ! J'aurais aimé faire cette balade en pleine journée car elle promettait des vues grandioses sur la baie de Porto d'un côté et le golfe de Sagone de l'autre, et les senteurs du maquis sont une évasion à elles seules.
Le lendemain, nous peinons à trouver un bateau qui parte pour l'excursion de la réserve de Scandola et des Calanques, car il faut assez de touristes pour cela. Nous finissons par être rappelés car une autre famille s'est manifestée mais ne veut pas faire les Calanques...tampis pour l'autre partie de la sortie. Nous ne regrettons pas cette virée en mer ! La réserve de Scandola à la fois terrestre et marine est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, c'est le premier site de France dédié à la préservation du patrimoine naturel. On y voit les parties rocheuses émergées d'un ancien complexe volcanique, et on y trouve à présent des balbuzards pêcheurs alors qu'il n'y avait que 4 couples dans les années 1970.
balbuzards pêcheurs dont il ne subsistait que 4 couples dans les années 70
Une escale de 30 minutes au petit port de Girolata nous permet de rejoindre en 5 minutes la petite plage de rêve que je voulais voir en prenant le sentier du facteur la veille ! Le paysage est splendide !
Au retour, Amandine est invitée à tenir la barre ! 
Le beau temps semble se maintenir. Nous passons de la mer à la montagne en moins de 5 minutes, c'est ça la magie de la Corse ! Nous voulons en effet aller voir les piscines naturelles d'Aitone pas très loin de Porto pour y passer notre après-midi. La route est pittoresque : les cochons, les biquettes et les vaches s'y promènent  comme dans leur pré ! Les petits villages à flanc de montagne ont un cachet bien à eux.
Dommage qu'il ne fasse pas très chaud car la clarté de ces bassins émeraudes invitent à la baignade ! L'été ils doivent être très prisés des touristes en mal de fraicheur...
La route du retour est toute aussi magnifique, le soleil fait rougeoyer les calanques. On y trouve enfin le rocher dont le trou a une forme de cœur, il était juste au bord de la route ! Puis nous allons à une plage avant de décider de retourner au belvédère pour le coucher de soleil avec une dernière vue sur le Cap Rosso au loin.
Cela fait déjà 8 jours de vacances, le temps passe trop vite, mais comment le ralentir... Nous partons  pour Bonifaccio dès le lendemain, sans autre escale intermédiaire si ce n'est un pique-nique en bord de plage, après Cargèse et quelques photos prises sur la route le long des côtes. Nous trouverons encore une fois du soleil le matin et la pluie le soir, ce qui ne ne nous invite pas à visiter Sartène pourtant sur notre passage.
Voilà, nous sommes en location à la Résidence Santa Giulia, au pied de l''une des plus belles plages de Corse !
Bonifacio est à 30 minutes en voiture, nous visitons cette célèbre ville surplombant des falaises crayonneuses impressionnantes. On a une vue par beau temps vue sur les îles Lavezzi et la Sardaigne.
L'après-midi, le temps se couvre, en fait il ne fait pas très chaud pour rester en maillot de bain,...alors je fais le tour de notre plage, guettant une éclaircie qui pourrait révéler un bleu Séychelles...
 Le soir tombant, petite virée sur la plage de Palombaggia, avec un petit coucher de soleil rien que pour nous, inespéré !
 Un bar-plage deserté, mais néanmoins achalandé de quelques fauteuils, nous donne l'idée de cette jolie photo de famille. Amandine et moi aimons beaucoup ces heures où la nuit n'est pas encore tombée, lorsque le ciel se teinte de rose donnant un clair-obscur très doux aux paysages.
Après cette journée bien remplie, nous en programmons une autre toute aussi belle avec une excursion aux îles Lavezzi ! Le bateau, qui part du port de Bonifacio, nous dépose au point "embarcation" de l'île auquel nous devons revenir à 16h30 au plus tard pour le trajet retour.
La météo semble se gâter mais redevient rapidement très clémente ! Seule une petite bise nous oblige à trouver un endroit de la plus grande plage à l'abri du vent. Stéphane fera un 10 km en course à pied, longeant chaque portion de sentier en étoile un peu partout. L'endroit est merveilleusement beau.
Je prends de mon côté notre belle Amandine en tenue de soirée dans un endroit où elle se dévoile discrètement.
L'heure du retour sonne le départ, difficile de s'arracher de là.

Le trajet du retour au sein des Bouches de Bonifacio nous invite à voir l'île de Cavallo réservée aux milliardaires, bof......alors que les grottes de Bonifacio valent le détour dont celle du chapeau de Napoléon.
Cette fin de journée s'achève sur notre belle plage de Santa Giulia, alors que le soleil a déjà décliné.
Que feriez-vous s'il ne vous restait qu'une journée avant de reprendre votre envol vers le Continent ? Nous, nous avons choisi la bronzette car il arrive enfin le vrai beau temps, celui où l'on sort la crème solaire et la serviette de plage!  Venir en Corse en avril, c'est un pari risqué comme partout en France, car le printemps n'est pas garant d'un climat estival, loin de là...
Nous estimons avoir été relativement gâté finalement, et profitons du présent car le voilà le bleu Séychelles !
Derniers  instants à Santa Giulia, puis dernières heures à la plage de Tamaricciu, non loin de Palombaggia. On y accède par un joli sentier entre pinède et genêts. Un autre petit coin de paradis !
Et puis la route nous attend pour rejoindre Ajaccio by night. Nous ferons escale à Porto-Vecchio pour dîner et fêter ces belles vacances. 
Nous avons trouvé un hôtel digne d'un paquebot pour dormir, le grand luxe ! En tout cas nous n'en profitons pas car il nous faut rejoindre l'aéroport dès le lever du soleil. La baie d'Ajaccio méritait le détour, mais cela ne peut que nous donner l'envie d'y revenir bien vite, par exemple pour une excursion aux îles Sanguinaires !
Bye bye Corsica...

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