20 décembre 2018

Lanzarote J5 - Timanfaya - El Golfo

C'est agréable de se réveiller chaque jour sans se demander s'il va faire beau ! Nous pourrions rester à la piscine qui nous tend les bras. Les touristes sont encore au petit déjeuner, et certains ont déjà posé leur serviette pour réserver leur transat !

Mais ce bleu piscine est mis en concurrence avec le Best Off de Lanzarote : le parc national de Timafaya créé en 1974, et 8ème parc national d'Espagne, aussi appelé "Montanas del Fuego".
D'une superficie de 51 km2, cet endroit a vu la naissance de 32 cônes volcaniques et les terres ont été recouvertes de 8 millions de m3 de lave avec 420 maisons ensevelies entre 1730 et 1736. Les dernières éruptions datent de 1824.
Ces volcans forment de grandes colonnes de cendre lors de l'éruption et leurs composants (les lapillis), poussés par le vent, ont recouvert de vastes étendues et les pentes de cratères plus anciens. Cette étendue recouverte par les pluies de cendre est appelée Valle de la Tranquilidad (vallée de la tranquillité). Le centre de l'éruption était situé au Maciso del Fuego (le massif du feu) haut de 525 m. Ce volcan est aujourd'hui recouvert par les cendres et les scories des éruptions du XVIIIe siècle, bien que le flanc arrière du volcan, qui rayonne encore énormément de chaleur, est composé de laves plus anciennes. L'imposant cratère Corazoncillo, le plus grand cratère d'explosion de Lanzarote, possède une caldeira d'une profondeur de 100 m. C'est la lave de ce volcan qui a enseveli le village de Timanfaya

Nous allons à Timanfaya, par de bonnes routes asphaltées qui ont été aménagées à l'occasion de la visite du général Franco en 1950. 
Le hic de ce parc, c'est qu'on n'a pas le droit de s'y promener et pour un randonneur qui aime la nature, c'est insupportable ! Il y a la milice partout, et mettre un pied en dehors de la route semble passible d'une grosse amende. Voilà pourquoi nous ne sommes pas venus ici tout de suite, nous avions des réticences de principe, mais cela reste un incontournable.
Le 1er parking sur la gauche propose un tour en chameaux de 20 minutes, juste une petite boucle, un attrape touristes à nos yeux ! Et si à 10 heures il n'y a qu'un groupe de chameaux sur le départ, une heure plus tard, ils se suivent à la queue leu-leu...  
On reprend la route à pied à contre-sens des voitures qui arrivent dans le parc pour quelques premières photos de ces paysages lunaires aux couleurs ocres et rouge de la terre, en plein milieu des coulées de lave imposantes.
Plus loin, après un droit de passage de 10 €, on est parqué au restaurant El Diablo (j'ai appris plus tard qu'on y cuisine avec la chaleur géothermique locale). 
Il nous reste à prendre un bus collectif pour 12 km sur la routa de los volcanes, vitres fermées couvertes de trace de doigt et générant beaucoup de reflets, voilà le cadre pour prendre les photos que vous verrez ci-dessous, et je m'en sors pas trop mal...35 minutes qui auraient méritées d'y passer des heures tant les paysages sont spectaculaires. La route y est étroite, le pourboire au chauffeur est conseillé, mais il pourrait au moins nettoyer les vitres ! Et je considère que les vitres pourraient s'ouvrir pour que chacun y trouve son compte, donc non pas de pourboire...
Deux démonstrations restent impressionnantes sur le lieu  :
- l'une montre qu'en enfourchant quelques brins de brousse sèche, ils s'enflamment  en quelques minutes avec l'intense chaleur géothermique qui est là, juste sous nos pieds !
- l'autre montre un sceau d'eau jeté dans un des godets ouverts dans le sol, l'eau entre alors en éruption dans un geyser à vapeur aussi soudain bien qu'attendu !
Voilà, c'était frustrant mais sans doute le prix à payer pour préserver la beauté du site. 
Et nous avons évité les heures de queue sur certaines périodes de l'année semble t'il....des heures de voiture pour accéder juste au parking !
Nous ne sommes pas loin d'El Golfo où je voulais retourner voir la lagune verte aux couleurs du soir. Chose dite, chose faite. L'ombre a commencé à gagner du terrain, mais ce détour en valait pour moi la peine !
1 km plus loin, juste avant Hervideros, il y a une plage où Stéphane m'attend. On y restera jusqu'au coucher du soleil !

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